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Incontournable en photographie, et ce quel que soit le sujet représenté, le noir et blanc demande plus de réflexion et de travail qu’il n’y paraît. Tout photographe désireux d’ajouter le noir et blanc à son répertoire doit non seulement savoir en identifier le potentiel mais surtout maîtriser les outils et les techniques qui permettent d’optimiser ses effets.
Dans ce livre, Michael Freeman commence par présenter les choix esthétiques qui dictent la conversion d’une photo couleur en noir et blanc. Ensuite, à travers des procédures universelles, il vous explique comment reproduire les modes et les styles de la grande tradition du noir et blanc. Le déroulé clair et précis de cet ouvrage permet de mettre en oeuvre un flux de production efficace afin de mettre en oeuvre facilement les techniques appliquées aux images en noir et blanc qui illustrent chaque projet.
Les connaissances ainsi acquises vous ouvriront de nouveaux horizons photographiques et développeront votre sens artistique à travers la découverte de styles originaux et l’application de traitements professionnels.
• Chaque image numérique peut potentiellement être convertie en noir et blanc. La clé est d’apprendre quel style et quel traitement spécifique appliquer à chacune pour la révéler.
• La lecture n’est ici que la première étape. Passez à la pratique en relevant les nombreux challenges de prise de vue proposés dans cet ouvrage et publiez vos photographies sur le site de la collection www.mfphotoschool.com.
• Inspirez-vous des travaux présentés dans cet ouvrage par d’autres étudiants en photographie et vérifiez, grâce aux évaluations associées, que vous avez bien acquis les connaissances de base de chaque étape.
Biographie de l’auteur
Michael Freeman est un photographe et auteur à la renommée internationale. Il a écrit plus d’une douzaine d’ouvrages sur la photographie, vendus à plus d’un million d’exemplaires. Il a voyagé dans le monde entier et a travaillé pour de nombreux magazines internationaux commeTime-Life, Smithsonian Magazine, le Reader Digest, ou encore Condé Nast Traveller et Géo. Il publie aussi régulièrement dans Photo District News.
Pour la première fois depuis le début de sa carrière, le célèbre photographe américain maintes fois primé, Steve McCurry, a ouvert ses archives personnelles et s’est soumis au jeu du récit pour raconter les coulisses de son travail dans un ouvrage passionnant : Inédit, Les histoires à l’origine des photographies.
Depuis plus de 30 ans, Steve McCurry n’a pas seulement conservé de ses voyages les multiples magazines et journaux dans lesquels ses reportages et documentaires ont été publiés. Il a également gardé les objets qui transcendent le souvenir : les billets de train, les cartes annotées, les accréditations presse, les carnets de note, les itinéraires, les tickets de restaurants, les cartes postales de lecteurs émus, les photographies prises par ses assistants, les photographies de ses assistants ou encore les planches contact griffonnées. Ces archives constituent un récit vivant de l’histoire des photographies avant qu’elles n’existent.
Parmi plus d un millier de documents, Phaidon et Steve McCurry, dans un processus itératif, ont sélectionné 300 objets représentatifs de la carrière du photographe et choisi 200 photographies majeures issues de 14 reportages et documentaires depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui pour créer la matière de l’ouvrage. 14 reportages décryptés par 14 textes illustrés d’archives de Steve McCurry et d’une série de photographie qui révèlent ensemble la façon dont le photographe travaille : avec précision certainement, préférant le temps du documentaire à celui du scoop. Le lecteur découvre son attachement à certains territoires où il revient souvent comme l’Afghanistan ou l’Inde. Au fil des pages, le texte révèle sa volonté de connaître les gens, de les regarder droit dans les yeux, de leur adresser une parole de respect, dont il explique tirer sa technique du portrait, unique au monde. Son talent et son envie de saisir les rites immuables, le quotidien des populations, de restaurer la dignité des gens dans la souffrance qui transparait dans ses photographies iconiques comme dans ses clichés moins connus. Sa patience inégalée pour attendre la lumière parfaite d’un crépuscule, l’apparition d’un train ou le geste qui fait sens, explique la chromie de ses images travaillée au millimètre. Un lyrisme sans sentimentalisme, dit le texte. Construit chronologiquement, l’ouvrage suit la carrière du photographe de ses premiers reportages en Afghanistan (1979-82) qui lui vaudront les 4 premiers prix du World Press Photos, fait unique dans l’histoire de cette distinction internationale, à un document saisissant sur 3 familles vietnamiennes qui combattent le SIDA (2007). L’ouvrage inclus ses travaux les plus iconiques comme la guerre en Afghanistan (1979), l’Inde en train (1983), les effets de la mousson à travers le monde
Biographie de l’auteur
Steve McCurry (né en 1950) a commencé sa carrière de photojournaliste il y a plus de 30 ans lorsque, portant des vêtements du pays, il entre en Afghanistan par la frontière pakistanaise. Son travail lui a alors valu la médaille d’or Robert Capa décernée aux photographes ayant fait preuve d’un courage exceptionnel. Connu également pour son travail en Asie du Sud-Est, McCurry est l’auteur d’images à la fois superbes, éloquentes et saisissantes. Il collabore régulièrement à de nombreuses revues internationales, et notamment le National Geographic. Membre de l’agence Magnum depuis 1986, il est l’un des photojournalistes actuels les plus admirés, respectés et primés.
Extrait de la préface
À la fin des années 1990, j’ai achevé une longue série de reportages sur les mouvements démographiques sans précédent qui marquaient la planète, notamment les migrations massives de ruraux vers les grandes villes de certains continents. Ce projet m’avait amené à suivre des réfugiés démunis de tout, fuyant les conflits armés et les désastres naturels, ou à accompagner de jeunes hommes prêts à tout risquer pour trouver une vie meilleure dans quelque pays lointain. J’ai été le témoin de beaucoup de souffrances et de beaucoup de courage, mais j’ai surtout vu une violence et une brutalité d’un niveau que je n’avais jamais imaginé. Au terme de ce projet, j’avais perdu tout espoir dans le futur de l’humanité.
Un événement positif était néanmoins survenu au cours de cette même période. Mon père m’avait demandé, à moi et à mon épouse, Lélia Deluiz Wanick, de reprendre la ferme familiale du Vale do Rio Doce dans l’État du Minas Gérais au Brésil. Nous avions accepté ce défi, non sans réserves. J’avais grandi là-bas avec mes sept soeurs, au milieu d’une végétation tropicale regorgeant d’oiseaux et d’animaux sauvages, parcourue de rivières poissonneuses, au coeur d’un paysage dont les vallonnements laissaient imaginer qu’un autre monde pouvait exister au-delà. Mais ce paradis avait disparu. Au milieu des années 1990, ici comme dans de nombreuses exploitations agricoles de la région, la déforestation et l’érosion avaient rendu les terres exsangues.
C’est alors que Lélia, la partenaire de toutes les aventures de ma vie, eut l’idée audacieuse de recréer une forêt avec les espèces endémiques qui y prospéraient jadis. Nous n’espérions rien de moins que de faire renaître le petit écosystème de mon enfance. Nous avons planté plus de trois cents variétés d’arbres et, tandis que leur lente pousse s’accompagnait d’un tapis de verdure, nous avons observé le retour des oiseaux, des fleurs, des papillons et des insectes tropicaux. Grâce à cette reforestation, les fortes pluies saisonnières n’entraînaient plus d’inondations dévastatrices mais étaient de nouveau absorbées par le sol; avec le temps, les rivières et les ruisseaux coulèrent de nouveau toute l’année et à notre grand ravissement les poissons, et même les alligators, reparurent.
Émerveillés devant la capacité de la nature à se restaurer d’elle-même, nous sommes devenus de plus en plus anxieux devant le destin de la planète. Nous avons compris l’absurdité de cette idée qui veut que la nature et l’humain soient en quelque sorte séparés et avons réalisé que la rupture de nos liens avec la nature représentait une authentique menace pour l’humanité. Avec l’urbanisation rapide de ces cent dernières années, l’homme a perdu contact avec la vie sauvage, les animaux et les plantes qui représentent l’essence même de la vie sur Terre. Nous savons peut-être comment dominer la nature, mais nous oublions trop souvent que notre survie dépend d’elle.
Ces réflexions sont devenues le point de départ d’une nouvelle aventure photographique à long terme, axée sur la nature. Initialement, nous l’avons conçue comme un projet voulant dénoncer la façon dont nous abusons de notre planète. Nous voulions montrer comment la pollution de notre air, de notre eau et de nos sols est devenue le prix à payer pour notre développement, comment le réchauffement global entraîne des changements climatiques aux conséquences alarmantes, comment l’agriculture industrialisée, l’élevage de bétail à grande échelle et l’exploitation forestière, détruisent les forêts humides.
Après avoir vu réapparaître la vie sur cette terre, jadis la propriété familiale, devenue depuis un parc national, nous avons changé d’optique. Notre espoir ranimé par le spectacle de ces centaines de milliers d’arbres nouveaux, par la vie qu’ils avaient ressuscitée, nous avons décidé de partir explorer la beauté de notre planète. Au cours des huit années suivantes, j’ai accompli trente-deux voyages dans tous les coins du monde, souvent accompagné de Lélia, parfois de notre fils Juliano, et la plupart du temps de mon inestimable collègue, Jacques Barthélémy. Notre mission était de faire connaître les paysages terrestres et marins, les animaux et quelques très anciennes communautés humaines qui ont encore pu échapper au contact souvent destructeur avec l’homme moderne.
Nous avons intitulé ce projet Genesis, car nous avons imaginé remonter le temps jusqu’aux éruptions volcaniques et aux séismes qui façonnèrent notre Terre, jusqu’à l’air, l’eau et le feu à l’origine de la vie, jusqu’aux plus anciennes espèces animales résistant encore à la domestication et aux quelques tribus perdues dont le mode de vie en grande partie inchangé représente les premiers modes subsistants d’organisation humaine. Je voulais étudier la manière dont l’humanité et la nature avaient longtemps coexisté dans ce que nous appelons aujourd’hui un équilibre écologique.